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mercredi, mai 22, 2013

Préparation Japon

Outre toute la paperasse, je me prépare pour le Japon à tous les jours. Depuis environ 2-3 mois, je suis un entrainement particulier.

Premièrement, je pratique mon japonais. Pour me faire l'oreille, j'écoute des Animes. Je les écoutes et je répète tout ce que les personnages disent. Cela m'aide à me rappeler les mots, mais aussi à mieux comprendre la grammaire. Pour les francophones, apprendre la grammaire Japonaise est assez compliqué. C’est une langue agglutinante, les phrases sont constituées d’une racine lexicale (substantif, verbe, adjectif etc.), qui porte le sens principal, et à laquelle on peut ajouter un certain nombre d’affixes (préfixes, suffixes et/ou infixes) qui correspondent en français à des prépositions, pronoms etc.. Par opposition au Français qui est une langue flexionnelle; les mots se modifient pour des motifs grammaticaux...

Alors dans les différences grammaticales les plus frappantes, premièrement, il y a deux temps de verbe en Japonais: le passé et le pas passé (inclue le présent et le futur!)

Il n'y a pas de masculin, de féminin ou de pluriel. (Alors je peux dire : « hier je suis allé prendre bière avec ami. » Ça laisse planer le mystère; c'était une date? Ou avec un groupe d'amies de filles?, je n'ai pas besoin de le préciser.) En d'autres termes, la grammaire française nous force à dévoiler beaucoup plus d'informations lorsque l'on raconte une anecdote que la grammaire japonaise. En japonais, l'information que l'on veut rendre peut être beaucoup plus filtrée.

L'ordre des mots est différent. Ca va du moins important au plus important et/ou du moins précis au plus précis. Alors je Japonais permet de montré clairement sur quel information nous désirons mettre d'avantage l'emphase. « Hier ami avec restaurant au bière bu » OU « Hier restaurant au ami avec bière bu » ; la première phrase laisse croire que le reste de la conversation va porter sur le lieu et la deuxième sur (mes) mon ami (e)(s)!)

Alors bref, c'était quelques exemples qui démontrent la complexité d'apprendre la grammaire japonaise… Mais ça n’arrête pas la. Je dis « complexité », mais tout est logique et structuré, c’est simplement très différent du français.

Ensuite, j'essaye de copier les kanjis de base que les jeunes japonais apprennent au primaire. Chaque kanji à un ordre de traits bien précis. C’est même considéré comme de l’art ; la calligraphie Japonaise.
Saviez-vous que les japonais "terminent" d'apprendre à écrire leur propre langue environ à l'âge de 16 ans? Contrairement à nous qui devons seulement apprendre les 26 lettres de l'alphabet eu doivent apprendre 3000 Kanjis pour être fonctionnel dans la société (ou pour pouvoir lire le journal) et dépendamment en quel spécialisation ils se dirigent ils devront apprendre un nombre de kanjis plus élevé. On estime à 60 000 le nombre total de kanjis Japonais existant. En d'autres termes, il y a des japonais qui ne savent pas comment écrire les kanjis de certain mot. Par contre, ca ne veut pas dire qu'ils ne connaissent pas le mot, ils peuvent l'écrire en hiragana, un système d’écriture syllabaire qui permet d'écrire les mots d'origine japonais. (On peut écrire au son!)
Il serait impossible d'écrire seulement en hiragana. Malheureusement, le nombre limité de sons produits dans la langue japonaise à pour conséquence un nombre d'homonymes élevés, c'est à dire, des mots qui veulent dire des choses différentes, mais qui ont la même prononciation.
Si vous cherchez le kanji du mot «きかん» (se prononce "kikan") dans un dictionnaire vous auriez plus de 20 résultats; 期間 既刊 季刊 機関 帰還 器官 帰館 奇観 飢寒 貴簡 気管 汽罐 旗艦 汽缶 軌間 亀鑑 貴簡 ect. Ils ont tous un sens différent, mais la même prononciation. (pour rire copier-coller la ligne de kanji dans google translation et faite la prononcer par l'ordinateur! Ensuite, traduisez-le en francais! en tk, moi je trouve ça drole!)
En somme, pour écrire, même si il existe un système d'écriture au son, il faut absolument connaitre les kanjis pour bien comprendre le sens du mot, parce que parfois, même le contexte ne nous permet pas de comprendre le sens.

Pour finir mon étude du Japonais, j'ai acheté un super livre au Renaud bray qui s'appelle : "1001 expressions pour tout dire en japonais" alors je me suis enregistré lisant les phrases que je veux apprendre et je les écoutes quand je peux et parfois en dormant. (Par exemple, j’ai décidé de ne pas apprendre la phrase : "Mon grand-père coupe son vin avec de l’eau.")

La deuxième étape de ma préparation Japonaise est l'entrainement physique. Malheureusement, lors de mes quatre ans universitaires, je n'ai pas fait beaucoup de sports et j'ai perdu la forme. Alors je me suis donné comme défi de reprendre ma forme d'entant avant de partir pour le Japon. Alors mon entrainement dépend de la température évidamment, je n'aime pas m'entrainer sous la pluie. Habituellement, ce que je préfère c'est : faire le tour de la ville en Roller blade (environ 20 min), aller au chalet faire du trampoline (environ 30 à 45 min) et ensuite je vais prendre une marche avec ma mère (1 heure)!
Bon quand il pleut c'est une autre histoire, je fais des exercices au sol dans mon salon, le "ultimate butt workout" (lol)) Si vous voulez essayer : http://www.fitbodyhq.com/workouts/the-ultimate-butt-workout/
Alors du lundi au vendredi : Je me lève, je vais au travail (j’écoute du Japonais), je prépare le diner (en écoutant du Japonais), je retourne travailler (la j’écoute de la musique.. haha!), je joue 30 min de drums, je soupe, je fais mon entrainement physique et j’étudie mon Japonais. (mais des fois je prends des pauses de Japonais et j'écoute the big bang theory ou des dessins animés en Espagnol!)

La fin de semaine, je fais ce que je veux! (mais souvent, quand je ne vois pas des amis, je fais quand même du Japonais ou du sport, parce que j'aime ça! haha)

Mon voyage est déjà dans 71 dodos. D'ici-là, Je serai assez en forme pour monter le Mont Fuji.

mercredi, mai 08, 2013

Paperasse Japonaise

Mes démarches pour partir au Japon ont été assez longues et compliquées. Tout d'abord, lorsque j'étais encore à l'université, Monsieur Tatsu (mon prof de Japonais) nous parlait toujours du Jet Programme. Ils engagent des gens à travers le monde pour enseigner l'anglais un peu partout au Japon. C'est très alléchant comme travail. C'est bien encadré, ils paient le billet d'avion, le salaire est bon, ils nous aident à trouver un logement, on a des assurances, ils nous fournissent un visa de travail... bref si on à le job, pas besoin de se casser la tête. Alors j'ai appliqué pour le Jet en Novembre 2012. Pour soumettre mon dossier, en plus de remplir un questionnaire de 26 étapes (ou pages) sur internet, je devais leur fournir:

1. Une copie officielle de mon diplôme universitaire
2. Un relevé de note officiel de l'université
3. Un relevé de note officiel du CEGEP
4. Un papier du médecin qui dit que je suis en parfaite santé et apte à voyager, ainsi qu'une preuve que je n'ai pas la tuberculose. ( hein!?)
5. Un rapport de police qui stipule que je n'ai aucun casier judiciaire.
6. 2 lettres de référence de plus de 2 pages dont une écrite par un professeur à l'université
7. Une lettre de motivation de 2 pages.

Le tout sans agrafe dans une grande enveloppe que je devais envoyer à l'ambassade du Japon à Toronto.

Le 24 Janvier vers 9:35 le matin, j'ai reçu un appel pour me dire que j'avais été sélectionnée pour l'entrevue qui avait lieu deux semaines plus tard à Montréal soit le 4 février 2013.

La pire entrevue de ma vie. Je n'ai jamais eu au cours de ma vie, une entrevue aussi stressante. Quand je suis sortie de la salle après les 30 min d'entrevue, je savais que je n'aurais pas le job. J'en ai eu la confirmation le 5 avril lorsque j'ai reçu un courriel assez formel qui me remerciait de mon intérêt pour le programme et que malheureusement des milliers de candidats se présentent chaque année et que je ne ferai pas partie de ceux qui partirons cet année... bla bla bla...

Alors cette journée là, je n'étais pas trop ébranlée, parce que je m'étais préparée un plan B suite à mon entrevue catastrophique! Alors le plan c'est de faire une demande de visa, de me trouver un travail et de m'inscrire dans une école pour les étrangers qui apprennent le japonais. Jusqu'a maintenant, je prenais juste des informations ici et là, j'ai un ami qui est à Osaka qui connait des écoles et qui peut me conseiller; rien de concret!

Et puis un jour ou j'étais un peu speeder, je suis monté à QC et je me suis dit: c'est aujourd'hui que je vais m'informer pour le prix des billets d'avions et comment je fais pour avoir un visa. Alors je suis allée à l'agence de voyage qui se situe dans le pavillon Desjardins de l'université Laval. Je suis ressortie de là avec une demande de visa du swap, mon billet d'avion allé seulement et mon assurance voyage pour un an.

Et puis là je suis rentrée chez moi toute fébrile et j'avais une pile de papier énorme à lire et à remplir pour mon visa.
Demande de visa Vacance-travail Japonais, il faut fournir :

1.Un set de photo format passeport
2.Une preuve de la banque que j’ai plus de 2500$ ds mon compte
3.Un rapport du médecin qui prouve que je n’ai pas de maladie contagieuse (ENCORE!!!)
4.Mon C.V en Anglais
5.Une lettre de motivation
6.Avoir un passeport valide pour au moins 6 mois après le retour de voyage (ooohh FUCK!)
7.Monter un itinéraire pour les 6 premiers mois de mon séjour au Japon (QUOII?!! mais jsp moi!)
8.Fournir une preuve d’itinéraire de vol et avoir un billet d’avion qui prouve que je vais sortir du pays. (COMMENT CA UN BILLET D'AVION QUI PROUVE QUE JE VAIS SORTIR DU PAYS!!!!!!??)
NB: Il est a noter que mon visa est bon pour 6 mois et une fois au Japon, je dois faire une demande pour qu'il dure 1 an... je n'ai aucune idée de ma date de retour, c'est compliquer acheter un billet d'avion!
(avez-vous noté?)
Et le tout doit être envoyé à l'ambassade du Japon un minimum de 5 semaines avant la date de mon départ.

Alors après avoir lu tout ça, je suis remontée à Québec un brin en colère ; Comment une agente de voyage peut-elle m'avoir vendu un billet d'allée seulement pour le japon quand elle est supposée savoir que je dois avoir un billet qui prouve que je vais sortir du pays pour entrer!? Finalement après une longue discution sur les différentes options qui s'offraient à moi, je suis ressortie de là avec un billet D'avion Tokyo-Bankok! La raison est simple; avec Malaysia Airlines, on peut changer notre date de départ quand on veut... et pour revenir au québec ça coute le même prix changer la date du billet (et ca M'oblige à prendre l'avion de Tokyo pour revenir)qu'un billet d'avion pour Bankok . Alors je peux acheter mon billet de retour au Canada la date que je voudrai et en plus choisir de quel pays je veux prendre l'avion (P-e ferais-je le tour de l'asie avant de revenir?! tsé tant qu'à être là! haha!)
(y'avais tu une note un peu plus haut?)

Alors, avec ma demande de visa, j'ai mes deux premières nuits de réservés dans un hotel à Tokyo. Et le 4 aout je vais à espace langue tokyo. Un centre à Tokyo pour les francophones qui apprennent le Japonais. Je vais rester là jusqu'au 4 septembre, je sens que ca va fêter le soir de ma fête!(3 septembre, j'aurai 25 ans)

Pour s'inscrire à Espace langue Tokyo c'est un peu moins compliquer que le reste mais ca reste encore plus de paperasse!

1. Remplir le formulaire de 6 pages
2. Faire l’examen de classement en Japonais (6 pages)
3. Prendre 1 set de photo passeport (ENCORE!)
4. Envoyer une photocopie de mon passeport Valide (oupss! Demande de passeport en cours!)
5. Faire un virement bancaire de 277 000 yen. (c'est compliqué et que le monde de bceville voient pas ca souvent…)

Le 13 mai, tout sera réglé et il ne me restera qu'à attente de recevoir mon visa, faire un énorme Party de départ, faire mes bagages et prendre l'avion le 1er Aout.

lundi, mai 06, 2013

Préface Japon

Depuis plusieurs années, Je caresse le rêve de partir autour du monde. J'ai soif d'aventure. Au début, je voulais partir en Europe. Malheureusement, ca n'a pas fonctionné pour diverses raisons et à cette époque là, je ne savais pas encore comment faire pour avoir les ressources et le courage pour entreprendre un voyage sur un autre Continent.

Et puis, un jour alors que j'étais au Cegep, mon frère m'a fait découvrir une série télévisé. C'était un anime Japonais nommé "Death note". Cette découverte à complètement bouleversé ma vie. Je suis tombée amoureuse. Amoureuse de la langue, de la musique, des dessins animés.. Des personnages principaux de l'histoire. Je crois que j'ai écouté les 10 premiers épisodes de la série sur le repeat pendant plusieurs années (ensuite je trouve que l'histoire se gâche mais bon... haha). Bref, C'est ce qui m'a décidé à commencer à apprendre le Japonais à l'université.

L'université ne m'a jamais branché. Le seul soleil de mes 4 ans fut mes cours de japonais. Monsieur Tatsu, quel homme! Le japonais est devenu une passion! Et l'université Laval nous offre la possibilité de faire une session à l'étranger: Je voulais aller au Japon.

Malheureusement, mon déficit d'attention, le fait que je suis dyslexique un brin et mon désintérêt pour les autres cours m'ont empêcher d'avoir des notes suffisantes pour atteindre la cote universitaire nécessaire pour faire une session à l'étranger.

Une fois que j'ai eu le papier. Je savais que j'avais fais un bac en études internationales et langues modernes seulement pour voyager. Je n'ai pas vraiment l'intention pour le moment d'en faire une carrière, puisque ce qui me rend heureuse, c'est de découvrir, c'est l'aventure, c'est ce qui se vit, ce qui se touche, ce qui se goute, ce qui s'entend, ce qui se sent et ce qui se voit. De toute façon, ce que je suis, aucun papier universitaire ne peut le résumé ou plutôt le restreindre.

L'obtention de mon Diplôme Universitaire à été une étape très importante pour moi. J'avais sur les épaules une pression sociale constante. J'avais peur de décevoir mes parents et mes proches, des gens qui veulent mon bien, qui veulent mon bonheur, ce qu'il y a de mieux pour moi si je ne finissais pas ce que j'avais commencé. Pour eux, le papier était une sécurité, une preuve que plus tard je pourrais avoir un avenir, bien payer mes comptes et avoir une sécurité financière. Alors j'ai fini mon bac un peu contre mon gré, sachant que ce n'était pas ce que je voulais comme future : devoir faire une maitrise (le bac n'est pas suffisant), travailler dans un bureau.... yarrk! Alors la réception de mon bout de papier à été pour moi une délivrance du poids que j'avais sur les épaules. (il faut s'entendre : j'aurais pu me libéré de ce poids là bien avant et ne pas finir mon bac.. mais chacun son cheminement, moi je n'ai pas été capable de le faire! Alors j'ai été malheureuse un moment à faire des études dont je me "calissais" (excusez moi) cependant, aujourd'hui je me rends compte que c'était une étape nécessaire à mon avenir internationale! Plusieurs programmes d'échanges internationaux demandent un bac en n'importe quoi pour être admis.)

Et puis, en cette journée merveilleuse, j'ai décidé que plus jamais je ferais quelque chose dans mon chemin de vie pour faire plaisir à quelqu'un d'autre ou par peur de décevoir. A partir de cette journée là, j'ai commencé à faire les choses pour moi; à être vraiment moi. Alors j'ai commencé tranquillement à préparer mon aventure au Japon. Le problème Majeur c'est : quand on sort de l'université, on est cassé!!! Alors j'ai commencé à travailler à temps pleins dans un restaurant. Et puis j'ai appliqué pour un travail au Pérou. Ce n'était pas mon premier, choix, mais ce n'est pas parce qu'on à un but en tête, qu'il ne faut pas voir les opportunités passé et puis.. Je suis encore jeune et j'ai beaucoup de temps pour réaliser mes rêves. Finalement j'ai le job et j'vais enseigner l'anglais au Pérou pendant 3 mois. Et j'économise pour le Japon en plus! C'est là que j'ai décidé de voyager intelligemment! Ca veut dire, voyager en économisant de l'argent pour quand je serai rendu à m'établir dans la vie.

Mais là, en revenant du Pérou, ca ne suffisait pas. Je devais ramasser plus d'argent pour avoir une certaine marge de manœuvre au Japon (le cout de la vie étant élevé!). Alors j'ai travaillé pendant 5 mois 70 heures par semaines pour économiser. Et puis le destin à fait que je suis revenu en Beauce pour aider dans la maison et dans l'entreprise familiale. Restreinte à 37 heures par semaine et à un salaire horaire, mes économies se construisent beaucoup plus lentement désormais. Ce qui est bien, c'est que pour la première fois depuis l'âge de mes 16 ans, j'ai du temps pour moi. Je profite du temps passé avec ma famille avant mon premier grand voyage. (C'est le premier grand voyage parce qu'à ce moment là je planifiais partir pour 1 an!)